Le prix de certains consommables à usage unique a fortement augmenté en 2020. Grâce à nos marges réduites et aux effort de nos fabricants, nous avons pu limiter ces hausses.
En ce début d'année plus que jamais nous poursuivons nos efforts pour vous permettre un retour rapide à un niveau de prix plus bas. C'est le cas notamment pour les gants d'examen, mais aussi pour tout le matériel médical.
Partenaire des professions de santé depuis 1887, Nous vous assurons de notre parfaite cooperation.
Bien cordialement.
Antoine CHONION
Président
Stéthoscopes
Nos stéthoscopes pour médecins et infirmières
Stéthoscope : L’outil incontournable du diagnostic
Le stéthoscope est l'instrument de référence pour l'auscultation. De très nombreuses références sont proposées sur le marché, aussi notre objectif est de vous aider à faire le meilleur choix parmi nos modèles sélectionnés pour leur qualité, leur fiabilité et leur coût le plus abordable possible.
Le stéthoscope est un système de transmission et d'amplification des sons par résonance. Son principe est donc relativement simple. La qualité de l’écoute dépendra essentiellement des matériaux utilisés, de la forme des composants et du niveau de précision de la finition.
Vous trouverez ainsi ci-dessous nos stéthoscopes de base, destinés plus spécialement à la prise de tension et à l'auscultation classique, nos stéthoscopes généralistes pour une qualité d'écoute supérieure, nos stéthoscopes de spécialités, nos modèles pédiatriques, ainsi que nos stéthoscopes électroniques.
Quels sont les principales questions à se poser au sujet des stéthoscopes ?
C'est ce à quoi nous allons essayer de répondre rapidement ci-dessous.
Quelle est l’origine du stéthoscope ?
Le « Stéthoscope » tire son origine des mots grecs « stêthos » (poitrine) et « scope » (observer). On attribue son invention à un médecin français, René Laennec en 1816. Mais l'écoute médicale des sons intérieurs du corps est extrement ancienne, puisqu'on la retrouve dans les premiers traités médicaux connus, à savoir les papyrus égyptiens d'Edwin Smith et d'Ebers du XVII et XVI siècles avant JC, de même que chez Hippocrate le père de la médecine.
Le stéthoscope de Laennec : éviter le contact direct avec le patient
Au début du 19ème siècle, les médecins examinent les patients l'oreille collée au thorax, afin de percevoir les sons internes. En 1816, gêné de devoir ausculter directement une femme de 40 ans, le jeune docteur René Laennec utilise 24 feuilles de papier qu'il roule en cornet. Il constate que cela lui permet d'écouter les bruits internes sans toucher la patiente, mais que ces bruits sont très clairement perceptibles ! Le premier stéthoscope était né ! Il se dit que, c’est en observant des enfants taper sur une planche de bois pour en écouter la transmission à l'autre extrémité que Laennec aurait imaginé cet outil pour l’auscultation.
Le stéthoscope flexible
Le stéthoscope s'améliore au fil du temps. L'une des avancées marquante fut celle de Pierre Adolphe Piorry qui lui donna une forme évasée. Aujourd'hui, les stéthoscopes se composent de pavillons métalliques au bout desquels une membrane est appliquée sur le corps du patient. Le médecin peut écouter les sons émis en plaçant deux petits tubes en caoutchouc dans ses oreilles. De rigide, le stéthoscope passera à flexible en 1832. La partie évasée est reliée à celle appliquée au patient par un tuyau souple.
Le stéthoscope biauriculaire
C’est en 1829 qu’un premier projet de stéthoscope biauriculaires est décrit dans la London Medical Gazette par Nicholas Comins. Mais il faut attendre 1851 pour que le premier modèle commercial fasse son apparition. C'est aussi la première fois que la partie en contact avec le patient est recouverte d'un diaphragme. Ce modèle fragile fut remplacé en 1852 par un autre plus robuste.
C'est vers 1870 que l'on trouve des stéthoscopes proches des contemporains que nous utilisons. En 1961 le cardiologue David Littmann invente un modèle double pavillon réversible.
Le stéthoscope de René Laennec visible à Nantes
Le premier stéthoscope de Laennec se trouve exposé à la bibliothèque universitaire de santé de Nantes au musée qui porte son nom En effet René Laennec a vécu dans cette ville de 1788 à 1800. L’un de ses descendants a légué le célèbre stéthoscope à l’école de médecine.
Quel principe de fonctionnement pour un stéthoscope ?
Les stéthoscopes comportent un ou deux pavillons, pièces métalliques pourvues d'une membrane que l'on applique sur la peau du patient. Cette membrane, mise en vibration par les sons du corps, les transmet par un ou deux tubes souples, aux embouts que le professionnel place dans ses oreilles.
Les stéthoscopes électroniques utilisent un système de microphone et de hauts parleurs pour transmettre les sons.
Comment bien choisir un stéthoscope ?
Le stéthoscope se choisit avant tout selon le type d’auscultation recherché, détection des battements ( pour la prise de tension artérielle par exemple ) ou mise en évidence de pathologies en cardiologie ou pneumologie par exemple. Dans ce cas on recherchera une écoute de qualité, avec une gamme de fréquence adaptée.
Choisir le stéthoscope en fonction des patients auscultés
Il existe des stéthoscopes pour les adultes et des stéthoscopes pédiatriques et des modèles polyvalents adaptés à l'auscultation d'adultes comme à celle des enfants. Il existe aussi des modèles de stéthoscopes à double pavillon (interchangeables), qui permettent d'adapter un même stéthoscope à différents types de patients.
Choisir le stéthoscope en fonction de la spécialité médicale
Le stéthoscope de Pinard en bois ou en aluminium, est utilisé pour écouter les battements cardiaques du fœtus, à l'intérieur du ventre de la mère. Les stéthoscopes pourront plus spécialement être destinés à la cardiologie, à la pneumologie, à la médecines générale, ou encore aux soins infirmiers.
Quel avantage avec un stéthoscope électronique ?
Le stéthoscope électronique permet une amplification du son . Les bruits ambiants peuvent être filtrés . Ce système de filtre permet d'isoler des sons spécifiques (certains bruits cardiaques) ce qui facilite la détection d'anomalies pour le thérapeute. Ils disposent également d'un écran LCD qui affiche diverses informations.
Il existe également des stéthoscopes industriels pour détecter des bruits dans des machines et des installations, comme les ventilateurs, les pistons et les pompes.
A quoi servent les différentes parties du stéthoscope ?
Le stéthoscope se compose de plusieurs éléments, le pavillon, la membrane, la tubulure, la lyre et les embouts auriculaires. De la qualité de chacun de ces composants dépendra la transmission des sons et l'écoute.
Pavillon simple ou double ? un choix stratégique
Il s'agit en fait de la partie qui se pose sur la peau du patient. De sa forme et de la qualité de sa finition deprendra la transmission des sons. Faut-il choisir un simple ou double pavillon ? Le pavillon monobloc (simple) propage mieux le son et il est plus facilement utilisable avec un brassard. D'une manière générale plus le pavillon est grand, plus l'écoute sera facile et plus le pavillon sera lourd, plus l'écoute du son sera bonne !
La forme du pavillon jouera également sur la qualité du son et certains fabricants comme Erka ou Littmann proposeront des formes spécifiques spécialement étudiées pour améliorer la résonance.
Pour les modèles à double pavillon composés d'un pavillon adulte et d'une cloche, celle-ci sera plutôt utilisée pour l'écoute des bruits basses fréquences de type carotidiens. Certains stéthoscopes n'ont pas de cloche, mais permettent d'écouter les basses fréquences en appuyant sur la membrane, ce qui à pour effet de réduire le diamètre de l'auscultation.
La qualité de la fixation de la membrane
La membrane se situe sur le pavillon. C'est elle qui va recevoir les vibrations sonores du patient ausculté. La qualité de la membrane et surtout la qualité de sa fixation sur le pavillon jouera directement sur la transmission acoustique.
Simple ou double tubulure ?
La tubulure propage le son jusqu'à l'oreille. Elle devra être souple pour le confort du praticien, tout en assurant une bonne conduction sonore. Il existe des stéthoscopes simple tubulure et des stéthoscopes à double tubulure. Ces derniers permettent généralement une écoute plus fine mais une simple tubulure de bonne qualité donnera un résultat identique. L'épaisseur de la tubulure sera un critère à également prendre en compte pour évaluer son niveau de qualité acoustique et sa résistance dans le temps.
Les embouts auriculaires
Ils doivent être étanches et souples pour bien isoler le praticien des bruits ambiants, et bien évidemment confortables pour l’oreille.Ils sont généralement amovibles soit par un système de clips ou un pas de vis. Le système facilite aussi le nettoyage et il permet aussi de choisir la taille la plus adaptée à l'anatomie du professionnel.
La lyre du stéthoscope
Les embouts sont vissés ou clipsés sur cette partie métallique rigide et non déformante, qui fait le lien entre les embouts et la tubulure souple. Un ressort de tension permet de régler l'écartement entre les 2 tubes. On peut les croiser pour resserrer l'écart entre les embouts ou au contraire les écarter afin d'améliorer le confort.
Comment assurer l'hygiène du stéthoscope ?
La désinfection s'effectue avec une lingette désinfectante ou avec de l'alcool à 70° et un savon adapté au matériel médical.
Certains modèles sont immergeables et permettent une désinfection par trempage. Une solution intéressante a été proposé par la société Luxamed, avec une membrane détachable facilement pour être jetée ou désinfectée séparément. La solution ultime est le stéthoscope à patient unique mais son coût est important et reste reservé à des modèles très basiques. On notera enfin l'importance du nettoyage des embouts en cas d'utilisation à plusieurs dans un service.
Plus de bactéries sur les membranes que sur la main !
Des enquêtes ont montrés que des quantités importantes de bactéries se trouvaient sur la membrane des stéthoscopes. Les chercheurs ont mené une étude sur 89 patients hospitalisés dans un hôpital universitaire suisse. Leurs résultats publiés dans la revue médicale Mayo Clinic Proceedings, montre jusqu'à 10 000 fois plus de bactéries sur la membrane du stéthoscope que sur les mains !
Un brevet Robé médical pour protéger les patients des infections nosocomiales
Conscient de cette problématique , en 2009, Robé médical déposait un brevet sous le numéro 0952143 auprès de l’INPI pour un dispositif de protection usage unique du pavillon, afin d’éviter le contact entre la membrane et le patient. Vendu sous la marque Stetho-STOP et fabriqué en France, le dispositif permet en outre par une stabilisation de la membrane, une amélioration sensible de la qualité de l’écoute.
Un stéthoscope 3D pour Gaza
Dr Tarek Loubani, un médecin canado-palestinien, privé de matériel médical à cause du blocus a imaginé un stéthoscope fabriqué à l'aide d’une imprimante 3D pour les médecins de Gaza. Peuvent être ainsi imprimés la tête du stéthoscope, le tube rigide pour les oreilles et les embouts. Les médecins doivent y ajouter des tubes de silicone et quelques autres composants comme le diaphragme, qu'il est possible de découper dans une pochette plastique de 0,35mm d'épaisseur.
Tarek Loubani a lancé d'autres projets de fabrication médicale en open-source. On y trouve un oxymètre de pouls, un électro-cardiographe, un petit métier à tisser pour fabriquer de la gaze, un otoscope pour inspecter les conduits auditifs, ou encore des instruments chirurgicaux.
Vers la fin du stéthoscope ?
Le stéthoscope qui fêtait son 200ème anniversaire en 2016, pourrait disparaître d'ici quelques années. C'est ce qu'affirment, selon la BBC, les professeurs Jagat Narula et Bret Nelson de l'école de Médecine Mount Sinai à New York dans la revue Global Heart. Pour eux, Il disparaîtra d'ici quelques années au profit d'appareils échographiques aussi petits qu'un Smartphone.
D'après eux, l’échographie apporterait plus d'informations que l'instrument acoustique pour diagnostiquer rapidement des maladies, éliminer les cas d'urgence et guider le médecin lors de la réalisation de gestes invasifs. "Les futurs étudiants en médecine seront formés avec les appareils échographiques portables pendant leurs années d'études", supputent le Pr Narula et le Pr Nelson. Mais ils reconnaissent cependant que le stéthoscope autour du cou gardent ses adeptes.
Une image ne suffit pas pour faire un diagnostic
C’est l’avis que partage le Dr Sarah Clarke, cardiologue à l'hôpital Papworth à Cambridge (Royaume-Uni) et vice-présidente de la Société britannique de cardiologie . Cet accessoire est, d'après elle, l'outil principal du médecin."Vous ne pouvez pas remplacer ce que vous entendez si vous êtes un médecin. Une image ne suffit pas, il faut la restituer dans un contexte. Une échographie portable ne vous donne pas le même niveau d'informations et de détails pour établir un diagnostic et la compétence tient à l’interprétation de ce que vous entendez ", précise-t-elle. (Source : Trusty stethoscope faces threat from portable hi-tech. BBC news Health. 24 janvier 2014 )
L'échographie prolongement du stéthoscope ?
C'est finalement cette position de synthèse défendue en 2013 par le Docteur Marie Lemanissier dans sa thèse "L'échographie, deuxième stéthoscope du médecin généraliste " qui conclue que l'échographie pouvait aider à prendre une décision pour le généraliste, notamment dans le but d'éviter une surmédicalisation. Et de donner une liste non exhaustive de 11 cas pour lesquels un consensus se dégagerait dans ce sens: les coliques néphrétiques simples, les suspicions de cholécystite, de thrombose veineuse profonde, la surveillance de la taille d'un anévrysme, les suspicions cliniques d'épanchement pleural, d'appendicite, ou encore en cas de masse ou de corps étranger sous cutané.